travaux iconographiques auxquels ont donné lieu les fossiles
d’Angleterre, au commencement de ce siècle, qu’en citant ici
le Mineral conchology de la Grande-Bretagne[1], commencé en
1812 et continué pendant près de 20 ans. Il a été longtemps le
recueil de ce genre le plus considérable qu’on ait entrepris, car
il forme 6 volumes grand in-8 avec plus de 600 planches, et, si
depuis d’autres l’ont dépassé par le nombre et l’importance du
texte et des figures, il n’en restera pas moins un témoignage
des plus honorables pour le zèle scientifique et les connaissances
variées de l’auteur comme de ceux qui lui ont succédé. Les données
géologiques relatives aux divers terrains d’où proviennent
les fossiles sont exactes et en rapport avec l’état de la science
stratigraphique, que Sowerby n’avait pas la prétention de diriger,
et dont il acceptait les renseignements. Les descriptions d’espèces
sont généralement suffisantes, suivant l’état des échantillons,
et les figures coloriées, sans être d’une exécution remarquable,
ont un caractère de ressemblance frappante lorsqu’on
leur compare des échantillons pris dans les mêmes localités que
ceux qui ont été représentés.
Animaux vertébrés.
─
Reptiles
La classe des reptiles, qui n’avait encore offert que des
restes peu remarquables dans les terrains d’Angleterre, s’enrichit,
vers ce temps, de types fort extraordinaires, qui ouvrirent
un nouveau champ d’études à la paléontologie et à la zoologie
comparées. Plusieurs de ces types furent réunis ensuite sous le
nom d’énaliosaures ou de Lézards marins, offrant des vertèbres
semblables à celles des poissons, des dents qui les rapprochent
des Crocodiles, un tronc analogue à celui des Lézards, et des
pattes conformées comme celles des cétacés. On y établit d’abord
deux genres : les Ichthyosaures et les Plésiosaures.
Ichthyosaure.
Ce fut en 1814 que sir Evrard Home[2] publia quelques observations sur une tête bien conservée et des os trouvés dans le lias des environs de Lyme-Regis (Dorset). La position des narines,