Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 1.djvu/236

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les cristaux spéculaires se trouvent également répartis dans les bancs supérieurs et inférieurs de la marne qui lui est superposée.

« J’ai vu en place, sous la citadelle de Burgos, dit le naturaliste français (p. 486), la pierre calcaire qui a servi aux constructions de la ville ; c’est la même que celle de Palencia. Elle y forme des bancs de 6 ou 7 mètres d’épaisseur, séparés par de l’argile marneuse. Le banc inférieur repose sur une couche d’argile de même nature, mais dont l’épaisseur m’est inconnue. Je n’ai pu m’assurer si la base de la colline est gypseuse, mais cela est très-possible, d’après des considérations prises de l’ensemble des montagnes environnantes. Cette espèce de pierre est composée à parties presque égales de calcaire, de quartz et d’argile. Les coquilles qu’on y trouve paraissent être fluviatiles. Quelquefois la roche est aussi poreuse que la pierre meulière et ne se taille qu’en s’écaillant sphéroïdement. »

De même que dans l’est de l’Europe, ce sont des géologues et des paléontologistes anglais et surtout français qui, dans ces derniers temps, ont introduit en Espagne et y ont appliqué les connaissances de la science moderne.


§ 2. Amérique du Nord.


Géologie.


La géologie et la paléontologie de l’Amérique du Nord, comme tout ce qui tient aux nouvelles populations de ce pays, qui se sont substituées aux anciennes, ne nous offrent point ce long et pénible enfantement dont nous avons déjà retracé en partie le tableau en Europe. L’étude stratigraphique du sol y a commencé tard, mais elle y a atteint presque du premier coup le degré d’avancement pour lequel il avait fallu plusieurs siècles de ce côté de l’Atlantique. On devait en effet y profiter de l’expérience de l’ancien monde sans passer par les tâtonnements