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et du cubitus le conduit à la même conclusion. On sait que les dents des Ratons et celles des Paresseux sont de simples cylindres de substance osseuse enveloppée d’un étui de substance émailleuse ; la couronne, en s’usant, laisse un creux entouré d’un rebord saillant. Or, ces caractères se retrouvent encore dans les dents du Mégalonyx, dont la taille aurait été celle d’un grand Bœuf.
Mégatherium.

Enfin, un autre édenté gigantesque, dont nous traiterons lus en détail dans la section suivante, le Megatherinm, a vécu aussi, dans l’Amérique du Nord, avec les mammifères précédents. Le docteur Mitchill en a signalé des dents recueillies dans l’île de Skidaway, sur la côte de Géorgie, où W. Cowper a trouvé peu après, dans un marais, un assez grand nombre d’os de diverses parties du même squelette[1].

Tels sont à peu près les résultats principaux et encore peu nombreux des recherches géologiques et paléontologiques exécutées, jusque vers 1820, dans l’Amérique du Nord.
Les Antilles.

Dans son mémoire sur la géologie des Antilles, Cortès[2] décrit d’abord la Guadeloupe comme étant divisée en deux parties par la rivière Salée : l’une, la Guadeloupe proprement dite, entièrement volcanique, atteint 722 toises d’altitude, et présente 15 anciens cratères dont un, la Soufrière, manifeste encore quelque activité, l’autre partie de l’île, ou la Grande-Terre, n’atteint que 360 pieds au-dessus de la mer ; elle est exclusivement formée de matières calcaires coquillières. Les restes d’animaux qu’on y trouve proviennent d’êtres analogues

  1. Ann. du lycée d’hist. natur. de New-York, mai 1824. — Cuvier, Recherches, etc., vol..VIII, p. 338.
  2. Journ. de phys., vol. LXX, p. 129, 1810. — Voy. aussi : N. Nugent, A Sketch of the geol. of Island of Antigoa, avec carte, Transact. geol. soc. of London, vol. V, p. 459, 2e part., 1821. L’auteur mentionne des marnes, des conglomérats, des cherts et des trapps. De Genton, Essai de minéralogie de l’île de Saint-Domingue (partie française), Journ. de phys., voL XXXI, p. 173, 1787. Les granites très-variés forment la base des montagnes, puis viennent au-dessus des calcaires bien stratifiés et des grès avec des fossiles d’apparence tertiaire. Des substances minérales variées sont assez répandues dans ce pays. Mémoire sur un squelette humain fossile de la Guadeloupe, par Ch. Konig. (Transac, philos., 1814 — Jour. de phys., vol. LXXIX, p. 195, 1814. — Ib., p. 295.)