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à ceux qui peuplent encore les mers voisines, d’où l’auteur conclut que la mer a dû s’abaisser de 360 pieds. Ces dépôts sont recouverts d’une argile remplie de cristaux de quartz, de fer hématite globuleux et de fragments de lave roulés. À la Martinique, les pierres coquillières recouvrent les laves qui ont dû s’épancher sous l’eau.

Cortès divise les Antilles en quatre classes sous le rapport de leur constitution géologique.

La première classe comprend les îles composées en partie de matières dites primitives, et en partie volcaniques et calcaires. Ce sont les Grandes Antilles : la Trinité, Porto-Rico, Cuba, Saint-Dominique et la Jamaïque.

La seconde, les îles entièrement volcaniques : la Grenade, Saint-Vincent, Sainte-Lucie, la Martinique, la Dominique, les Saintes, la Guadeloupe proprement dite, Montserrat, Saint-Christophe, Saba.

La troisième classe, les îles entièrement calcaires : Marie-Galante, la Désirade, Curaçao, Bonaire, et en général les îles et les îlots peu élevés.

La quatrième, les îles en partie dues aux feux volcaniques et en partie aux substances calcaires organiques : Antigoa, Saint-Barthélemi, Saint-Martin, Saint-Thomas, etc.

L’auteur revient ensuite sur l’abaissement de la mer, qu’il suppose avoir été de beaucoup plus de 360 pieds. C’est à l’entassement successif des matières volcaniques que les îles doivent leur élévation actuelle jusqu’à 800 toises, qui est la limite des sommets volcaniques de l’archipel. Tous les volcans des Antilles brûlèrent alors en même temps et probablement ceux de l’Amérique méridionale entre les tropiques, et, si ceux de l’Amérique du Sud se trouvaient alors dans leur plus grande énergie, toute la zone torride devait présenter un embrasement général. Après cette époque, continue Cortès, la mer s’est retirée progressivement, laissant à découvert les îles calcaires, et le nouveau monde dut se trouver tel que nous le voyons. Cortès donne ensuite des détails particuliers sur les minéraux de la Guadeloupe et de la Martinique.