discussion dont on conçoit que nous n’ayons pas à nous occuper
en ce moment.
Mexique.
A Hué-Huetoca, près de Mexico, Alex. de Humboldt a trouvé
des fragments de molaires que par l’étroitesse et le peu de festonnement
des lames d’émail, ainsi que par la petite dilatation
de leur milieu, Cuvier a trouvées semblables à celles de l’Éléphant
fossile de Sibérie[1]. L’existence au Mexique de restes
provenant d’un Mastodonte, qui serait celui de l’Ohio, a été
également annoncée[2].
Nouvelle Grenade
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Colombie.
Alex. de Humboldt a rapporté plusieurs os de Mastodonte de
Caño del Fiscal, près de Santa Fé de Bogota. Ce sont particulièment
un humérus et un calcanéum assimilés au M. angustideus[3], et un tibia du même animal provenant du Camp des
Géants, localité ainsi nommée à cause de la multitude des os
qu’on y trouve et qui est élevée de 2500 mètres au-dessus de
la mer[4].
Pérou
Un fragment de défense recueilli près de la ville de Ybarra, rem. dans la province de Quito, à 1700 toises d’altitude, a fait présumer que l’Éléphant était descendu jusque-là vers le sud ; mais Cuvier, en l’absence de dents mâchelières, doutait encore si cette défense n’avait point appartenu à un Mastodonte[5]. Près du volcan d’Imbaburra (royaume de Quito), à 1200 toises d’altitude, des dents de Mastodonte ont été trouvées et appartiendraient à une espèce particulière que Cuvier désigne sous le nom de M. des Cordillères (M. Andium)[6]. Ces dents à tubercules divisés, comme dans le M. angustidens, ont les formes carrées de celles à 6 pointes du Mastodonte de l’ohio, mais leur coupe donne des figures de trèfles au lieu de losanges. Parmi les ossements