Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 1.djvu/328

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amas de pierres ponces noirâtres ou rougeâtres, entassées les unes sur les autres, sans ordre ni liaison. Ces pierres de diverses grosseurs affectent une figure arrondie. Aux deux tiers de la montagne on rencontre des espèces de rochers irréguliers, hérissés de pointes informes, contournées en tous sens. Ces rochers ressemblent d’autant plus à des scories qu’ils sont d’un rouge obscur ou d’un noir sale et mat ; ils sont d’une substance dure et solide et diffèrent en cela des pierres ponces. Dans l’espace qui est entre ces rochers et le sommet de la montagne, on marche de nouveau sur les pierres ponces, et l’on trouve au sommet une pierre cendrée et tendre. Un peu avant d’y arriver, on entre dans un trou large de quelques toises, d’une forme conique et qui approche d’un entonnoir ; c’est aussi le nom que l’on donne ordinairement à la bouche des volcans actuellement enflammés ; celui-ci, de même que les rochers de scories, regarde le S.-O. La partie de la montagne qui est au nord et à l’est m’a paru n’être que de pierres ponces ; à l’ouest, les ravins m’ont fait voir des bancs de pierre considérables, inclinés à l’horizon et qui paraissent s’étendre dans toute la hauteur de la montagne. C’est de ce côté-là que sont les carrières qui fournissent la vraie pierre de Volvic ; elles sont situées à la base de la montagne et un peu sur son penchant. »

« Le puy de Dôme, dit plus loin Guettard, est, après le mont Dore et le Cantal, la plus haute montagne de l’Auvergne… C’est un cône qui, de même que celui de Volvic, finit en pointe de peu d’étendue. Au nord et au couchant de ce puy sont placés plusieurs autres puys, semblables pour la figure à celui-ci, mais beaucoup moins hauts, quoi qu’ils le soient encore beaucoup si on les compare aux montagnes des environs de Paris. Ces différents cônes sont placés sur le corps de la montagne comme sur une base commune… Le puy de Dôme n’est qu’une masse de matière qui n’annonce que les effets terribles du feu le plus violent et capable de mettre les corps les plus durs en une fusion telle qu’ils ne sont plus qu’un verre grossier ou une espèce de mâchefer qui a pris,