Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 1.djvu/371

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comme une distinction inutile, ce qui prouve qu’il ne le comprenait pas encore et ce qui se conçoit d’ailleurs pour les Pyrénées à l’époque où il écrivait, comme on conçoit également qu’il aurait pu mettre, ainsi qu’on venait de le faire dans les Alpes, tout le terrain secondaire dans le terrain de transition ; il n’y avait pas de meilleure raison pour l’un que pour l’autre. Ses roches secondaires embrassent ainsi toute la série des terrains de transition, secondaire et tertiaire inférieur ; Aucune séparation n’est tracée entre eux, par suite de la différence des fossiles qu’on y trouve, de sorte que le principe déjà appliqué alors (en 1819), en Italie, en Allemagne, en Angleterre et dans le nord de son propre pays, était complètement ignoré de Palassou.

Dans la seconde partie de ce livre il traite des corps marins observés dans les pierres calcaires, grenues ou compactes des diverses parties de la chaîne. Déjà il en avait signalé en 1776, puis dans son ouvrage de 1802, auprès des Eaux-Chaudes et d’Etsaut. Il rappelle les observateurs qui, dans l’intervalle, en ont aussi indiqué ; mais il avait d’ailleurs si peu l’idée d’une relation entre les espèces et l’ancienneté des couches, que c’était sur l’état plus ou moins altéré des fossiles qu’il jugeait de leur âge.

Ses conclusions sont les suivantes (p. 92) : « Les calcaires grenus et les calcaires compactes ne doivent pas être séparés ; les calcaires de la chaîne, produits dans un temps déterminé, sont secondaires ; les alternances de calcaires et de schistes argileux inclinés généralement, et dirigés 0.-N.-O., E.-S.-E., sont le résultat d’une action simultanée postérieure à la formation du granite. Les couches calcaires comprises dans les couches de granite feuilleté en sont contemporaines, et celui-ci est moins ancien que le granite massif. Il y avait 70 ans que Lehmann était plus avancé sur la géologie de la Saxe et du Harz, régions qui ne laissent pas non plus que de présenter de nombreuses difficultés.

Disons ici qu’en traitant des roches désignées sous le nom d’ophite (p. 100), Palassou les assimile bien, minéralogiquement, au grunstein des géologues allemands et à la diabase de Brongniart ; ce sont donc ses successeurs qui, en consacrant ce nom,