l’ont fait dévier de sa véritable acception originaire et ont apporté une confusion fâcheuse dans la terminologie.
Persistant dans son point de vue, Palassou attribue la formation des vallées des Pyrénées à l’action érosive des cours d’eau et rejette l’origine attribuée à celles des Alpes, par suite des dislocations et des bouleversements que celles-ci ont éprouvés, aussi bien que les courants marins.
Enfin, dans une dernière publication[1] destinée à compléter les précédentes, Palassou continue à observer les rapports stratigraphiques généraux, mais sans en tirer plus de lumières sur la position relative des couches ni sur leur situation première, qu’il suppose toujours avoir été plus ou moins inclinée et telle qu’on la voit aujourd’hui. Ainsi non-seulement l’auteur semble ignorer tout ce qui s’est fait autour de lui, non-seulement 40 années d’observations et de comparaisons n’ont apporté aucun changement dans ses vues, mais encore il méconnaît les lois les plus simples de la physique et de la mécanique naturelle. Il semble qu’isolé du monde entier, Palassou, qui était cependant Correspondant de l’Institut, ait voulu laisser après lui un exemple frappant de la persévérance dans les recherches jointe à l’immobilité complète dans le progrès.
Ce qui reste en résumé de ses nombreux travaux, et surtout
de son Essai de 1782, c’est d’avoir reconnu le premier,
dans les Pyrénées, le parallélisme général de la direction de la
chaîne avec celle des couches qui la composent et qui est dirigée
O.-N.-O., E.-S.-E., d’avoir observé l’inclinaison de ces
couches partout avec un grand soin, l’alternance des calcaires
et des schistes, la présence du granite dans les parties les plus
basses aussi bien que dans les plus élevées, l’enchevêtrement
du granite schisteux avec le granite massif et l’existence du calcaire
dans ces mêmes roches cristallines.
Picot de Lapeirouse.
De son côté et dans le même temps, Picot de Lapeirouse[2]