Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 1.djvu/373

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concluait de ses recherches (p. 413) que les roches des Pyrénées étaient, les unes vitrifiables, les autres calcaires et schisteuses. Les montagnes calcaires renferment des débris d’êtres organisés ou en sont dépourvues. Celles qui en renferment se trouvent placées en dehors de.la chaîne principale et présentent aussi des grès, du jayet, du charbon, du bois bitumineux, etc. Celles de l’intérieur sont sans fossiles. Les couches verticales ne doivent pas leur situation à un bouleversement… Elles ont dû être formées telles qu’elles existent aujourd’hui. « Il n’en a pas plus coûté à la nature, dit l’auteur, pour élever des couches verticales que pour les poser symétriquement les unes au-dessus des autres. » La position et l’arrangement des chaînes et des montagnes calcaires avec le granite, la serpentine et les autres roches dites primitives, prouvent qu’elles ont été élevées dans le même temps et par la même cause[1].

De Lapeirouse distingue deux sortes de calcaires : l’un déposé dans les eaux où vivaient les animaux dont on y trouve les restes, l’autre contemporain des roches les plus anciennes, mélangé avec elles et entrant dans leur composition. Les montagnes de dépôts plus récents sont formées de grands blocs roulés et de galets de granite avec d’autres roches, enveloppés de gravier, de sable ou de terre, qui remplissent la plupart des vallées. Plus ces dépôts sont éloignés de la chaîne et plus les cailloux en sont variés.

Ces débris, déposés avec ordre en lits horizontaux, contrastent avec la structure habituelle des montagnes, et les collines qu’ils constituent sont évidemment plus récentes que les roches qui ont fourni leurs matériaux et celles contre lesquelles elles s’appuient. L’origine de ces dépôts est d’ailleurs bien appréciée par l’auteur.

Le même ingénieur avait signalé des ossements de quadrupèdes

    de l’Acad. r. des sciences de Toulouse, vol. III, p. 384, 1788, lu en 1786. — Traité sur les minerais de fer du comté de Foix. — Voyage au Mont-Perdu et Observations sur la nature des crêtes les plus élevées des Pyrénées. — Journal des mines, an VI (1797-98), p. 39.

  1. On doit supposer que par le mot élevées l’auteur entend formées, sans quoi il serait en contradiction avec ce qui précède.