Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 1.djvu/439

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de Paris. Dans un premier mémoire[1], il décrit les Limnées, les Planorbes, un Cérite de la formation supérieure, et fait voir, contrairement à ce que l’on avait avancé, que toutes les espèces sont différentes de celles qui vivent encore. Dans un second mémoire [2], il continue cette étude pour les couches inférieures au gypse et y ajoute quelques espèces terrestres (Cyclostome). Un troisième mémoire[3] est consacré à l’examen des Paludines, et le quatrième[4] traite des coquilles fluviatiles et terrestres provenant de gisements plus ou moins éloignés, tels que les départements de la Drôme et de Vaucluse, les environs d’Angers, de Bouxwiller, l’île Sheppey, et en particulier des Hélices de Mayence, de Gergovia, d’Orléans, de Ronca, de Nice (espèce vivante des brèches osseuses), puis des Mélanies, des Bulimes, des Ampullaires, etc.
Marcel de Serres.

Ces mémoires de Brard constituent donc un ensemble de documents importants sur ce sujet. Néanmoins, ses idées sur la nature même et l’origine des dépôts lacustres n’avaient point toute la netteté de celles que nous avons rapportées, et Marcel de Serres, qui avait appliqué dans le Languedoc les vues très-justes de Brongniart et de M. d’Omalius, accumula de nombreuses preuves à l’appui dans son Mémoire sur les terrains d’eau douce ainsi que sur les animaux et les plantes qui vivaient alternativement dans les eaux douces et dans les eaux salées[5]. Il combattit les arguments que Brard, Faujas et Beudant déduisaient de la présence des coquilles fluviatiles et terrestres avec les coquilles marines dans certaines localités ; il fit voir que ces assertions devaient tomber devant un examen un peu attentif des faits, et que l’existence indépendante des sédiments d’eau douce devait être acceptée dans toutes ses conséquences comme une vérité démontrée. Outre les deux formations lacustres du bassin

  1. Ann. du Muséum d’hist. natur., vol. XIV, p. 426 ; 1809.
  2. Ibid., vol. XV, p. 406 ; 1810.
  3. Ibid.
  4. Ibid.
  5. Journ. de phys, vol. LXXXVII, 118, 161 ; 1818.