Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 1.djvu/495

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dans les plus petits détails de l’étude des pierres considérées en elles-mêmes, mais il ne fait aucune mention de ce qu’il y a de. plus essentiel en voyage, savoir la construction des coupes ou profils de terrains et de la notation sur des cartes des faits observés. Il y a dans ses recommandations si minutieuses une absence complète du travail graphique, le seul qui donne la preuve de l’intelligence réelle des phénomènes.

(P. 269.) « L’étude des montagnes est encore regardée par lui comme pouvant seule conduire à la solution des grands problèmes relatifs à la théorie de la terre, non pas cependant qu’il y ait des plateaux élevés et même des contrées déprimées qui n’aient une constitution semblable à celle des cimes les plus élancées et les plus proéminentes, mais parce qu’un sol à peu près horizontal est ordinairement couvert de terre végétale ou de matières de transport qui masquent le sol primordial, parce que rarement il s’y trouve des excavations assez profondes pour découvrir le terrain vierge… Les hautes montagnes, au contraire, montrent très-souvent à nu tous les matériaux qui les constituent, » etc.

Le professeur ne fait, d’ailleurs, aucune mention des fossiles, soit relativement à leur intérêt par rapport à l’histoire de la terre, soit relativement à leur utilité pour la pratique de la géologie, et il n’aurait pu tracer avec de pareils principes le moindre profil dans un système de couches régulièrement stratifiées de quelques lieues d’étendue. D’un autre côté, son admiration exclusive pour les montagnes ne lui permettait pas davantage d’y établir la moindre série stratigraphique de quelque valeur. Toutes ses petites prescriptions se trouvent, en réalité, complètement stériles dans leurs résultats, et aboutissent à diviser la partie découverte du globe en quatre terrains.

(P. 271.) 1o Terrains primordiaux composés de précipitations et de matières dont l’agrégation résulte d’une cristallisation confuse qui, par leur situation, prouve leur antériorité à toutes les autres. 2o Terrains maritimes ou de sédiments, ceux que la mer paraît avoir déposés et dont la consolidation semble