si insuffisantes, nous permettra bien de croire que tous les chéiroptères de l’hémisphère austral ne sont pas encore complètement connus, quant à leur distribution géographique.
Le rapport fréquent qui existerait entre la profondeur des
bras de mer ou des détroits qui séparent les terres et le degré
d’affinité que manifestent les mammifères habitant les îles
avec ceux des contineuts voisins est, quoi qu’en dise l’auteur,
ce que l’on devait s’attendre à trouver, aussi bien dans une
hypothèse que dans l’autre. Si l’organisme des îles Gallapagos,
tout particulier qu’il paraît être, se rattache à celui de l’Amérique
plus qu’à tout autre, s’il en est de même de celui des îles
du Cap-Vert, relativement à l’organisme de l’Afrique, il n’y a
pas besoin de l’hypothèse de M. Darwin pour expliquer ces
relations. Il serait même fort extraordinaire qu’il en fût autrement,
puisque, ainsi que nous l’avons déjà dit, les productions
des îles participent plus ou moins des caractères de celles des
continents voisins, se trouvant dans des conditions physiques
plus ou moins analogues et ayant pu faire autrefois partie du
centre de création le moins éloigné. Il en est ici comme des diverses
régions d’un même continent ; si l’on en considère les
points les plus distants, les êtres organisés seront plus différents
que dans deux contrées contiguës, qui ne sont pas séparées par
de grands obstacles physiques. Il est parfaitement inutile de
faire intervenir ici des effets d’élection, et ceci peut s’appliquer
au même raisonnement reproduit plus loin (p. 574). En rappelant
(p. 578) qu’Éd. Forbes a souvent insisté sur le parallélisme
qui existe entre les lois de la vie dans l’espace et dans le temps,
l’auteur oublie que cette observation avait été faite auparavant
sur le continent. Il trouve d’ailleurs qu’elle s’applique bien à
ses idées, et, quant à ce qui vient ensuite, nous pensons qu’on
s’en rend tout aussi bien compte par des créations successives
en rapport avec les temps et les lieux.,
Chap. XIII.
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Classification, etc.
Dans le chapitre xiii sont compris la classification, la morphologie, l’embryologie, les organes rudimentaires, titres qu’il suffit de rappeler pour comprendre le parti que l’auteur en peut tirer