Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 2.djvu/112

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pour son élection naturelle, laquelle rendrait compte de toutes les circonstances et de tous les faits renfermés sous ces titres[1].
Chap. XIV.

Récapitulation et conclusion.

Enfin, le chapitre xiv comprend la récapitulation et la conclusion.

Ici, près d’arriver à la fin de son travail et jetant un coup d’œil en arrière, M. Darwin, avec cette bonne foi et cette loyauté scientifiques qui ne lui font pas moins d’honneur que ses recherches elles-mêmes, énumère quelques-unes des difficultés que doit rencontrer l’adoption de ses idées sur les descendances modifiées. En ce qui concerne, par exemple, la distribution géographique (p. 642). « Tous les individus de la même espèce et toutes les espèces du même genre, ou même les groupes encore plus élevés, doivent provenir, suivant lui, de parents communs. Conséquemment, quelque éloignées ou isolées les unes des autres que soient les parties du monde où on les trouve aujourd’hui, il faut que, dans le cours des générations successives, elles aient passé de quelqu’un de ces points aux autres. Le plus souvent, il est absolument impossible de conjecturer par quel moyen cette migration a pu s’effectuer. »

Relativement au mode de succession et aux formes intermédiaires infinies qui ont dû se produire, il dit (p. 644) : « Mais, d’après cette doctrine de l’extermination d’un nombre infini de chaînons généalogiques entre les habitants actuels et passés du monde, extermination renouvelée à chaque période successive entre des espèces aujourd’hui éteintes et des formes encore plus anciennes, pourquoi chaque formation géologique ne présente-t-elle pas la série complète de ces formes de passage ? pourquoi chaque collection de fossiles ne montre-t-elle pas avec une entière évidence la gradation et la mobilité des formes de la vie ?… Je ne puis répondre à ces

  1. Le traducteur, dans ses notes p. 288 et 629, se montre le véritable continuateur de de Maillet ; il va même plus loin en ce que l’auteur de Telliamed comme celui de la Philosophie zoologique n’admettait de modifications que dans un sens progressif, tandis que mademoiselle Royer en admet dans un sens rétrograde ou régressif, ce qui est plus complet.