le conçoit, produit de travaux géologiques sérieux, ni stratigraphiques
ni cartographiques ; leurs applications ont pu servir
seulement dans quelques généralisations ; on peut y puiser
des documents, mais rien de plus. L’une exagère l’importance
des caractères minéralogiques ou pétrographiques, l’autre celle
des fossiles ; toutes deux ont le tort d’être trop exclusives. Elles
ont aussi toutes deux une apparence de simplicité qui fait illusion
au premier abord et les rend commodes dans l’application
superficielle de la science ; aussi les zoologistes et les
minéralogistes les adoptent-ils volontiers dans leurs travaux,
tandis que les géologues doivent les rejeter comme reposant
sur des principes faux ou incomplets.
Physiques ou géométriques.
Une troisième sorte de classification plus rationnelle et infiniment
plus utile est celle qui repose sur l’observation directe
du terrain, sur la détermination en place des rapports
d’ancienneté des diverses roches entre elles. Elle résulte des
seules considérations stratigraphiques, physiques ou géométriques,
et exige l’étude la plus approfondie et la plus attentive
des superpositions, des inclinaisons, des directions des
couches, de tous les accidents qui peuvent induire en erreur
sur leurs véritables relations. Sauf quelques méprises, quelques
omissions, que ce genre d’observation ne permet pas toujours
d’éviter, on doit reconnaître qu’il est le fondement le
plus solide de toute bonne géologie. Aussi ces classifications
nous représenteraient-elles assez bien les chroniques du moyen
âge qui demandent encore qu’une main habile, en les utilisant,
en y ajoutant certaines considérations prises dans un
autre ordre d’idées, vienne les compléter et leur imprimer
un caractère plus systématique dans leur ensemble. La plupart
des travaux géologiques officiels des divers États de l’Europe
ont d’abord été exécutés, à très-peu près, à l’aide de
ces seuls principes, et la carte géologique de la Belgique, par
A. Dumont, en offre l’application la plus complète.
Dynamique.
Une idée, qui put séduire d’abord quelques bons esprits, fut de prendre pour base de la chronologie de la terre la succession, supposée bien constatée, des phénomènes dynamiques