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moyen, le second par les géologues de Vienne par opposition à éocène, ce qui est au-dessus de cette dernière formation et qui se divise en ancien et nouveau néogène (âlteren und jüngere neogen Bildungen, Naum.). C’est le néocène, Bronn.

En résumé, on voit que ces essais de terminologie avec des racines grecques n’ont pas été faits avec toute l’attention nécessaire pour entrer dans un travail scientifique, méthodique et rationnel, où chaque mot doit exprimer nettement la pensée, être toujours à sa place et construit suivant les règles de la grammaire. Lors même que ceux que nous venons de rappeler auraient ces avantages, ils seraient encore inutiles, puisqu’ils ne font qu’augmenter le nombre des synonymes qui existent déjà, et accroitre la confusion sans remédier à aucun des inconvénients actuels[1].

L’un des plus éminents géologues des États-Unis, M. H. D. Rogers, a divisé en quinze parties la série des dépôts de transition de la Pennsylvanie en leur assignant des noms qui indiquent les divers moments de la journée ou le cours du soleil depuis primal, auroral, matinal, levant, surgent, etc., jusqu’à seral, qui désigne le terrain houiller ; de sorte que, dans cette nomenclature allégorique, la plus luxuriante végétation qui ait peut-être jamais couvert la terre aurait vécu précisément après le coucher du soleil.

Les terminologies dans lesquelles on emploie des noms de lieux pour désigner certains termes de la série géologique sont sans doute préférables aux nomenclatures mythologiques, grecques

  1. On peut citer, comme un exemple de cette logomachie polyglotte, l’ensemble de dépôts que nous continuons à désigner sous le nom de formation tertiaire moyenne, et dans lequel on peut établir toutes les divisions qu’exige chaque localité. La formation miocène, simple d’abord, pour M. Lyell, se divisa bientôt en inférieure, moyenne et supérieure ; pour ses successeurs, elle représente les étages tongrien et falunien d’Alc. d’orbigny, dont l’un devient l’oligocène pour M. Beyrich, l’autre restant miocène. Ce dernier se transforme, pour un géologue suisse, en Tongrien, Aquitanien, Mayencien, Helvétien et Œningien. Les mêmes dépôts ont été compris aussi dans les dénominations de mollasse, de néogène, de néocéne, et ainsi de suite.