groupe d’îles perdu au milieu de l’océan Pacifique, à d’immenses
distances de toutes terres continentales, mais où les
phénomènes volcaniques se montrent avec une si terrible énergie,
dans l’archipel des Sandwich ou d’Hawaï, nous ne trouverons
plus de mammifères, mais des oiseaux caractérisés par la
tendance de la mandibule supérieure à se recourber de manière
à être beaucoup plus longue que l’inférieure. Les Hemignatus,
les Drepanis, les Himatione, les Moho, le genre Psitirostra, présentent
cette disposition qui parait être en rapport avec le mode
de nutrition qui, pour certains de ces genres, consiste à aller
chercher les insectes au fond de la corolle des grandes espèces
de Lobelia. En général, il y a dans ces îles peu d’oiseaux qui
se nourrissent exclusivement de matières végétales[1].
Équateur zoologique.
Pour les mammifères comme pour les oiseaux, dès qu’on atteint
en Europe les bords de la Méditerranée, et en Amérique,
le Mexique, on voit apparaître de nouvelles formes. Ce sont
toujours de nouvelles espèces, quelquefois de nouveaux genres
et même de nouvelles familles, constamment distincts de ce
qui existe au nord. La différence la plus prononcée réside dans
les organes locomoteurs. Au sud de cette limite, les membres
postérieurs, plus allongés, constituent des animaux essentiellement
coureurs, sauteurs et grimpeurs. Ces modifications, attribuées
généralement à des conditions de température variées,
sont rattachées, par M. Pucheran[2], à la zone physique que
Jean Reynaud[3] a désignée sous le nom d’Équateur de contraction.
Cette zone, qui comprendrait dans son parcours les
principales méditerranées et les principaux déserts du globe,
serait le véritable Équateur zoologique des faunes actuelles.
Nous pensons que ces deux propositions de physique du globe
et d’histoire naturelle ont encore besoin l’une et l’autre d’une
démonstration plus complète.
Australie et îles voisines.
Jetons actuellement un coup d’œil sur les principaux caractères