Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 2.djvu/179

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des vertébrés terrestres de l’Australie et des terres qui l’avoisinent. Lorsqu’on remonte les temps géologiques on peut supposer que le perfectionnement ou la complexité croissante de l’organisme a pu se faire parfois dans des directions différentes, de manière à produire des embranchements contemporains. Telle serait peut-être l’origine des caractères que nous observons par exemple dans les mammifères et même dans toutes les faunes actuelles de la Nouvelle-Hollande, de la Nouvelle-Zélande, de la Nouvelle-Guinée, qui diffèrent si notablement, surtout dans les classes supérieures, de celles des autres parties du globe.

La flore des stigmariées de la période houillère devait ressembler à celle des îles tropicales de l’océan Austral, où végètent les Mangliers ou Palétuviers, qui couvrent de leurs tiges entrelacées les plages basses et marécageuses. Dans ces îles, dont le climat tempéré, humide, est très-uniforme, règne une flore de cryptogames vasculaires très-riche en fougères, surtout du genre Pteris, si voisin des Pecopteris fossiles, et cela, au détriment des phanérogames à fleurs, Aussi l’aspect de la végétation est-il uniforme et monotone, comme on peut se figurer qu’était celle du terrain de transition. Les grandes îles de l’océan Austral se font aussi remarquer par l’abondance des protéacées que nous savons avoir caractérisé la période tertiaire inférieure, alors que se développèrent les phanérogames dicotylédones.

La faune terrestre de ces îles est très-pauvre, et quant aux animaux vertébrés, elles ne présentent d’oiseaux que lorsqu’elles se trouvent sur leur passage ou dans le voisinage d’un continent. Les reptiles sont de petite taille, et encore faut-il que les îles aient une certaine étendue. Le petit archipel des Gallapagos, situé sous l’équateur, à l’ouest de la côte du Pérou, fait seul exception avec ses Lacertiens (Amblyrinchus) qui nagent jusque dans la haute mer pour y chercher leur proie comme les Ichthyosaures et les Plésiosaures des temps secondaires.

Tous les grands oiseaux aptères, à l’exception de l’Autruche et du Rhea, se trouvent ou se sont trouvés isolés, avant leur