de mollusques et autres invertébrés des diverses classes, tous remarquables par la vivacité et la variété de leurs teintes ; c’est la plus riche des quatre.
La zone des corallines succède à celle des laminariées ; elle est fort étendue et descend jusqu’à 54 mètres ; les lithophytes ou polypier cornés, les corallines et les hydrophytes y abondent. Elle commence à la limite de la zone des plantes marines, principalement où règnent les nullipores, végétaux qui simulent des minéraux par leur aspect et leur solidité et qui offrent la disposition la plus favorable au frai des poissons. Les animaux vertébrés et invertébrés sont ici fort nombreux, mais les plantes y sont rares.
La quatrième, et la plus basse des zones d’êtres organisés marins, est celle des coraux des mers profondes, ainsi désignée à cause des grands polypiers pierreux qui la caractérisent dans l’Océan d’Europe.
Dans les grandes profondeurs le nombre des espèces propres est peu considérable, mais il suffit pour lui imprimer un caractère spécial, tandis que les autres espèces qui proviennent des zones supérieures doivent être regardées comme des colonies.
A mesure que l’on descend, les êtres organisés se modifient de plus en plus, deviennent plus rares et indiquent qu’on s’approche des abîmes où la vie ne montre plus que de faibles témoins de ses forces. La limite absolue reste d’ailleurs indéterminée, et nous verrons bientôt qu’elle descend en réalité beaucoup plus bas qu’on ne le pensait lorsque Forbes écrivait. C’est, on le conçoit, dans l’exploration de cette vaste zone inférieure que le champ des découvertes qui restent à faire est le plus étendu.
Par sa disposition toute particulière, le bassin de la Méditerranée
offre aussi, dans la répartition des êtres organisés qu’il
p nourrit, des caractères qui lui sont propres.
Les six régions des mers d’Europe.
Forbes et son continuateur, M. B. G. Austen, passent ensuite à l’examen détaillé des régions arctique, boréale, celtique, lusitanienne, méditerranéenne et caspienne, mais nous ne les