un caractère particulier, ne vivent pas aujourd’hui dans les eaux
saumâtres mais dans des lacs complètement d’eau douce, enfin
l’absence de dragages ou de recherches bathymétriques faites
avec soin, tels sont les motifs qui ne nous permettent pas
d’asseoir encore une opinion bien précise sur cette faune a
d’ailleurs très-pauvre en genres et en espèces et dont aucune
des dernières n’a de caractère marin bien prononcé[1].
6e région.
La région de l’Afrique occidentale entre les tropiques, y
compris celle des côtes de Sainte-Hélène, est très-riche en mollusques.
500 espèces lui sont propres, mais il reste beaucoup
à faire pour avoir une idée complète de cette faune, malgré les
recherches d’Adanson, de Cranch, de Cuming, etc.
7e région.
La faune du sud de l’Afrique a peu de caractères communs
avec celle de la côte occidentale ; elle en a davantage avec celle de
l’océan Indien, comme on pouvait le prévoir d’après la direction.
des courants. D’un autre côté il y a une association particulière
qu’on n’observe point ailleurs, et le cap des Tempêtes forme
une barrière entre les populations des deux grands Océans
presque aussi complète que la pointe de l’Amérique du Sud..
Des 400 espèces mentionnées dans cette région, plus de 200
lui sont propres, et beaucoup de celles-ci sont d’un petit nombre
de genres littoraux. 11 espèces seulement se retrouvent sur les
côtes du Sénégal, tandis qu’il y en a 18 dans la mer Rouge et
16 dans les mers d’Europe.
8e région.
La région de l’océan Indo-Pacifique est de beaucoup le plus grand espace dans lequel les mollusques et les autres animaux marins testacés aient été reconnus. Elle s’étend de l’Australie au Japon et de la mer Rouge et de la côte orientale de l’Afrique à l’ile Easter dans l’océan Pacifique, comprenant ainsi. les 3/5 de la circonférence de la terre et 45° de latitude. Cette, grande région peut être, à la vérité, subdivisée en sous-régions,
- ↑ Nous trouvons 20 espèces signalées dans ces deux mers (p. 365), et dans son tableau général, p. 407, l’auteur a mis le chiffre 30. Nous ne pouvons pas d’ailleurs y comprendre celles qui n’ont été signalées que dans les calcaires des steppes et qui sont au nombre de 14. (Voy. Murchison, de Verneuil et de Keyserling, Russia in Europa, etc., p. 297.)