recherches de M. Baker un assez grand nombre d’espèces, les
unes connues, les autres nouvelles.
9e région.
La 9e province, comprenant les mers de l’Australie et de la
Nouvelle-Zélande, la plus éloignée de la région celtique dont
elle est l’antipode, est aussi celle qui en diffère le plus par sa
faune. Beaucoup de ses genres sont complètement inconnus en
Europe, soit vivants, soit fossiles, et quelques-uns y sont fossiles,
mais d’une période déjà ancienne. 9 genres sont propres
à cette région, 27 y atteignent un développement particulier,
et 9 se retrouvent à de très-grandes distances.sur les côtes de
la Terre-de-Feu, du Chili, de la Patagonie, de l’Inde, du Japon,
du Cap et des mers arctiques. 400 espèces lui seraient particulières,
mais ce nombre ne résulte sans doute que du peu de recherches
spéciales faites jusqu’à présent dans cette région[1].
10e région.
La province du Japon, comprenant les îles de ce nom et la
Corée, représente la faune lusitanienne ; elle est connue par les
bâtiments marchands hollandais qui ont eu longtemps le privilège
exclusif du commerce avec ce pays ; M. Woodward en
porte la faune particulière des mollusques au chiffre de 300 espèces.
11e région.
De même, la région boréale de l’Europe est représentée
dans l’océan Pacifique du Nord par la région des îles Aléoutiennes,
où, suivant M. Middendorff, on retrouve les mêmes.
genres et beaucoup d’espèces identiques ; en outre, 100 espèces
paraissent y être propres. Quelques espèces d’Haliotides y montrent
l’influence du courant des côtes d’Asie, tandis que d’autres
indiquent ses rapports avec la faune de la côte occidentale
d’Amérique.
Côtes occidentales de l’Amérique.
─
Généralités.
Considérées dans leur ensemble, ces longues lignes de côtes qui s’étendent du 50° de lat. nord au cap Horn présentent des
- ↑ De ce que quelques espèces de genres représentés surtout dans le terrain tertiaire inférieur et dans le terrain secondaire, telles que les Crassatelles et les Trigonies, ont été trouvées vivantes dans ces mers, on s’est empressé d’établir une certaine relation entre la faune actuelle de la Nouvelle-Hollande et la faune oolitique, par exemple, mais de pareils rapprochements ne prouvent en réalité que l’irréflexion de ceux qui les font.