Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 2.djvu/305

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une grande partie de la surface actuelle des Îles Britanniques, recouvrent les marnes d’eau douce avec Cervus megaceros, etc., lesquelles surmontent à leur tour les dépôts tertiaires pleistocènes formant le lit soulevé de la mer lors de la periode glaciale[1].

« Pendant l’époque quaternaire (post-pliocène), la plus grande partie de la flore et de la faune des Iles Britanniques émigra du continent sur ce lit élevé de la mer glaciale. Les animaux, comme les végétaux des types germaniques, montrent, par leur distribution dans l’est de l’Angleterre, aussi bien que par leur rareté à mesure qu’on s’avance vers l’O. et leur absence en Irlande et en Écosse, la réalité du point de départ qui leur est assigné.

« La quatrième faune émigra du nord, pendant l’époque glaciale, lorsque l’Écosse, le pays de Galles, une partie de l’Irlande et certains groupes d’îles étaient entourés de glace. La mer était alors beaucoup plus étendue, et les montagnes actuelles n’étaient que des îles sur les côtes desquelles fleurissaient les plantes d’un caractère sub-arctique. Lorsque le fond de la mer fut soulevé, ces îles devinrent des montagnes, une nouvelle population de végétaux et d’animaux occupa cette surface nouvellement émergée, et les plantes de l’époque glaciale se maintinrent dans la partie élevée des montagnes.

« Dans ce qui précède, le savant zoologiste anglais n’a point tenu compte du fait le plus certain de l’époque quaternaire, ou plutôt il semble avoir pris la période des glaces pour celle de la faune arctique ; mais le phénomène des stries a dû se produire dans le moment des grandes glaces supposées, et il est antérieur à la flore et à la faune arctiques. Alors les terres étaient plus élevées qu’elles ne l’ont été pendant l’existence des coquilles arctiques, où un abaissement mit sous l’eau les stries et les surfaces polies qui avaient été faites au-dessus. On conçoit difficilement que les végétaux

  1. Dans tout son travail, Ed. Forbes regarde comme démontrée l’existence d’une période de glaces.