Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 2.djvu/307

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seconde flore sont en rapport avec les restes d’une grande barrière détruite qui marquait aussi la limite sud de la mer glaciale. Mais quelle est cette grande barrière invoquée par l’auteur ? Serait-ce la chaîne de collines des North-Down, dont nous avons déjà parlé ? En outre, la limite septentrionale de la deuxième flore, représentée par une teinte rose sur la carte, pl. vi, ne coïncide certainement avec aucun caractère physique ni géologique du sol de la France et de l’Angleterre Le bord de la mer glaciale n’est point en rapport avec cette limite supposée, car, sauf l’exception que nous avons signalée, le phénomène erratique du nord ne se voit point nettement au sud d’une ligne tirée de l’embouchure de la Tamise à Dusseldorf. L’examen comparatif du relief, de la disposition et de la puissance relative des dépôts tertiaires et plus récents, tels que nous les avons déjà recherchés, et tels que nous les indiquerons ci-après plus complètement, ne nous parait donc pas justifier les suppositions de Forbes.

« La première flore, celle de l’ouest de l’Irlande, renferme des plantes propres à la grande péninsule de l’Espagne et du Portugal, et principalement aux Asturies, ou qui y sont très-répandues, et, comme sa présence ne peut être expliquée par des courants marins ni aériens, pour les premiers à cause de leur direction et pour les seconds à cause de l’espèce des graines transportées, le savant naturaliste admet qu’à une époque plus ancienne que celle des flores précédentes il y avait une relation géologique (geological union), ou un voisinage très-rapproché de l’ouest de l’Irlande avec le nord de l’Espagne, et que la flore des terres intermédiaires était le prolongement de celle de la péninsule. Enfin la destruction de ces terres serait antérieure à la période glaciale.

« Après avoir rappelé les caractères de la faune tertiaire moyenne (mioeène) (p. 348), en supposant la communication de la Méditerranée avec l’Océan, entre Montpellier et Bordeaux, ce dont nous n’avons encore aucune preuve, tandis qu’il existe des raisons négatives du contraire, Forbes dit que ce n’est pas à ce moment qu’il place la jonction des