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bateaux. Elle a été exploitée pour la construction de l’église de Crantock, et elle s’étend sur une longueur de plusieurs milles dans le bois de Fistrel (Quintrel ?).

En France, sur les côtes du Calvados, entre Dives et l’embouchure de l’orne, on remarque, de distance en distance, des blocs d’un poudingue composé de cailloux et de coquilles, revêtues encore de leurs couleurs, et réunies par du carbonate de chaux provenant en partie sans doute des débris triturés de quelques-unes de ces coquilles.

Les buttes coquillières de Saint-Michel en l’Herm, sur la côte v de la Vendée, composées principalement d’Ostrea edulis, avec quelques Mytilus edulis, Pecten, Buccinum undatum, etc., mélangées de sable, et dont l’élévation maximum au-dessus du niveau de la mer est de 15 mètres, et le développement en longueur de 900 mètres, ont été rapportées à la période actuelle. Il est vrai que les ossements humains qu’on y a découverts paraissent avoir été ensevelis postérieurement à leur formation, et que, d’un autre côté, des recherches plus récentes encore les ont fait attribuer à d’anciens travaux de défense qui remonteraient au neuvième siècle[1].

Sur la côte orientale de l’île de Corse, dans la partie nord-est de l’étang de Diane, situé au nord de l’embouchure du Tavignano, et qui communique avec la mer, M. Aucapitaine[2] signale une île de 350 mètres de circonférence, et atteignant 25 mètres au-dessus des eaux environnantes, entièrement composée d’Huîtres (O. edulis et lamellosa), sans aucune apparence d’autre roche, et qui se prolongent sous les eaux autant que la vue peut s’étendre. L’examen attentif de toutes les conditions de ce dépôt ne permet pas à l’auteur de supposer qu’il puisse être dû à une cause artificielle.

Aux environs de Naples, M. A. Philippi[3] a décrit les coquilles

  1. De Quatrefages, Bull. Soc. géol. de France, 2e sér., vol. XIX, p. 933 ; 1862.
  2. Comptes rendus de l’Acad. des sciences, vol. LIV, p. 816, 1037 et 1065 ; 1862. ─ Bull. Soc. géol. de France, 2e sér., vol. XX, p. 57 ; 1862.
  3. Neues-Jahrb. 1837, p. 285.