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plus variées et les plus élégantes, que souvent il en est composé pour plus de moitié. Déjà nous avons vu que Plancus en comptait 6000 dans une once de sable de l’Adriatique, et j’en à trouvé, continue l’auteur que nous venons de citer, jusqu’à 480,000 dans trois grammes de sable choisi provenant des mers des Antilles. Si l’on remarque qu’il en est de même sur la plupart des côtes, on reconnaîtra qu’aucune autre série d’êtres organisés n’est comparable à celle-ci. Ces corps, dont beaucoup n’ont que 1/2 ou 1/6 de millimètre de diamètre, constituent une grande partie des bancs de sable qui gênent la navigation, obstruent les golfes, les détroits et comblent les. ports, comme celui d’Alexandrie. Ce rôle, que les rhizopodes jouent dans les mers actuelles, ils l’ont également rempli dans la plupart des périodes géologiques.

Des nombreux genres établis par Alc. d’Orbigny, parmi les rhizopodes ou ses foraminifères, 13 seulement n’existent pas à l’état fossile. Ils ne sont pas d’ailleurs distribués aujourd’hui indifféremment dans toutes les mers. Certains genres sont propres aux régions chaudes, d’autres aux régions froides, et chaque espèce est généralement cantonnée dans des régions particulières. Des 68 genres qui ont des représentants dans les mers actuelles, l’auteur avait distingué environ 1000 espèces, dont il mentionne 575 dans la zone torride, 350 dans les zones tempérées et 75 seulement dans les zones froides, de sorte que pour ces petits organismes, comme pour les plus élevés, ils seraient d’autant plus nombreux et variés dans leurs formes spécifiques que les mers où ils vivent sont plus chaudes[1].
Organismes divers

Nord de l’Allemagne et bords de la mer Baltique.

Les animaux microscopiques marins remontent dans le bassin de l’Elbe jusqu’au-dessus de Hambourg, et en général aussi loin que la marée. Suivant M. Ehrenberg[2], l’encombrement

  1. Ces nombres, empruntés à l’ouvrage d’Alc. d’Orbigny intitulé : Forminiféres fossiles du bassin de Vienne, sont plus élevés que ceux que l’auteur a mis dans le Dictionnaire universel d’histoire naturelle, vol. V, p. 662-671, et dans le Cours de géologie, etc., vol. II, p. 189.
  2. Acad. de Berlin, 1843.