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du Groenland, du Spitzberg, des glaces des mers boréales et australes et du fond de ces dernières.
Organismes microscopi-
ques des volcans.

Mais une application plus curieuse encore de ces recherches, et que l’on était loin de prévoir, est venue établir un lien resté jusqu’alors inaperçu entre les produits des phénomènes ignés et ceux qui ont lieu sous les eaux. Les conclusions auxquelles le savant micrographe de Berlin est arrivé sont les suivantes :

L’observation microscopique fait connaître l’existence de masses d’infusoires qui ont éprouvé l’action du feu ou ont été frittées. Dans les gisements qui ont subi cette action, tels que ceux qui sont restés à l’état de schistes à polir (Polischiefer), on ne trouve aucune trace de pollen de conifères ni de corps carbonisables, qui ailleurs y sont fréquemment mélangés.

Dans d’autres masses apportées des profondeurs des volcans, on trouve des corps organisés microscopiques qui, comme ceux de la moya de Quito, au Pérou, renferment des débris de plantes imparfaitement carbonisés, ou bien qui sont dans un état complet de carbonisation, comme dans les ponces et les tufas. Toutes les ponces ne sont cependant pas constituées par des êtres organisés, et celles qui en présentent n’auraient conservé le caractère des petits tests cellulaires siliceux qu’en l’absence du mélange d’un fondant assez énergique pour les faire passer à l’état vitreux. La ponce qui à cette origine présente des cellules fines et arrondies.

Près d’un grand nombre de volcans qui rejettent ou ont rejeté des ponces, il y a des gisements considérables d’infusoires désignés sous le nom impropre de terre à porcelaine et sous ceux de cendres volcaniques, de schistes à polir (Kieselguhr, Sangschiefer[1]), de demi-opale, de porphyre désagrégé, etc., dont les éléments ont été apportés de grandes profondeurs par l’action des volcans. Des roches phonolithiques se trouvent aussi en relation avec des animalcules à test siliceux.

Une circonstance bien remarquable, ajoute M. Ehrenberg,

  1. Voy. pl. 3 et 4 de l’atlas de l’ouvrage de M, Ehrenberg : Microgéologie.