Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 2.djvu/386

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du moulage des coquilles calcaires de rhizopodes.
Rizières.

Dans les rizières des bords de la Savannah, fréquemment submergées, dans les eaux saumâtres ou salées des marais qui avoisinent la côte, les infusoires (diatomées) sont nombreux. Le grand Triceratium favus, Ehrenb., et les disques circulaires de Coscinodiscus subtilis, id., se trouvent dans les rizières de l’Ogechee avec 15 autres espèces, du pollen de Pins et des phylolitharia. Dans le comté de Glyn, on trouve de même des desmidiées, des diatomées, des infusoires, des algues, etc.

275 espèces de ces mêmes corps sont en outre indiquées sur des points où jusque-là on n’en avait pas signalé. 31 ou 1/9 sont nouvelles, et les autres étaient connues soit dans le pays, soit en Europe, d’où l’auteur conclut que les organismes microscopiques d’eau douce sont moins affectés par les différences de climat que la plupart des autres êtres organisés, ce qui s’accorde avec ce qui a été dit précédemment. Les eaux douces comme les eaux marines sont d’ailleurs peuplées même au milieu de l’hiver.

Les espèces des rizières sont les mêmes que celles qui vivent dans les estuaires de la côte ; mais celles du fond des fossés de ces mêmes rizières et des forts près de Savannah doivent avoir été déposées depuis un temps fort considérable et seraient peut-être quaternaires.
Marais salants.

Les vastes marais salants des côtes de la Caroline du Sud, de la Géorgie et de la Floride abondent en diatomées, dont les coquilles entassées successivement dans la vase nous montrent comment se sont formés dans la Virginie et le Maryland les dépôts tertiaires de composition analogue et tout aussi étendus, quoique ordinairement plus sableux. Certaines diatomées de l’Océan vivent aussi dans les estuaires et les rivières dont l’eau est douce à la surface, mais elles ne se rencontrent jamais dans les lacs et les marais exclusivement d’eau douce et sans aucune communication avec la mer. Parmi les espèces les plus cosmopolites, on peut citer le Therpsinoë musica, Ehr., du Mexique, du Texas, de la Jamaïque, des rivières des États-Unis et dont les îles Philippines ont offert des formes très-voisines.