Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 2.djvu/415

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on les réunissait elles-mêmes à la période tertiaire supérieure, parce qu’il y avait également dans celle-ci un certain nombre d’espèces de mollusques et d’autres animaux qui vivent encore.

On oublie, en outre, ces phénomènes physiques si caractéristiques de l’époque quaternaire, qui ne s’étaient point manifestés auparavant avec cette généralité et qui ne se sont pas reproduits depuis. Jetons, en effet, un coup d’œil sur les plages qui bordent les mers, sur les deltas qui se forment à l’embouchure des fleuves, sur les cordons littoraux, sur les dunes, sur les alluvions des rivières, les dépôts des lacs, sur les tourbières, et joignons-y l’examen des produits antè-historiques de l’industrie humaine dont nous parlerons tout à l’heure, et nous acquerrons la preuve qu’il ne s’est passé, quels que soient les milliers d’années depuis lesquels cet état de chose subsiste, aucun changement notable à la surface de notre planète, rien qui ait sensiblement troublé la marche et l’ordre normal des faits organiques et inorganiques, Nous trouvons donc dans ces circonstances une limite parfaitement naturelle pour distinguer cette période de calme de celle qui l’a précédée et dont nous savons que tant de phénomènes divers ont marqué la durée.

Peu importe que l’homme ait apparu avant ou après cette limite ; ce n’est pas sur cette circonstance isolée et fort obscure, sans relation comme sans influence par rapport aux faits généraux qui se produisaient en même temps dans les deux hémisphères, que l’on serait en droit d’établir une classification. Il y a plus, c’est que l’espèce humaine pourrait moins que toute autre servir à caractériser une époque ; aucune ne nous montre une enfance aussi longue, aucune n’a mis autant de siècles à développer et à manifester ses caractères propres, ceux qui devaient lui assurer à la fin, au moins dans quelques-unes de ses-races, une suprématie réelle sur tous les autres organismes.

Que l’Elephas primigenius, le Rhinoceros tichorhinus, l’Ours et l’Hyène des cavernes, le Machairodus, l’Hippopotamus