irrécusables de la contemporanéité des espèces de grands animaux
éteints avec l’espèce humaine postérieurement aux phénomènes
de l’époque quaternaire. Nous rechercherons plus
tard si cette contemporanéité a en lieu auparavant, mais nous
avons dû rappeler ce qui avait été dit à ce sujet avant de nous
occuper plus particulièrement des ouvrages en terre auxquels
nous revenons actuellement en prenant pour guide le grand et
important mémoire de MM. E. G. Squier et E. H. Davis sur
les anciens monuments de la vallée du Mississipi[1].
Recherche de MM. E. Squier et E. H. Davis
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Distributions géographiques.
Après avoir jeté un coup d’œil sur les recherches qui ont précédé les leurs, MM. Squier et Davis font remarquer que les anciens monuments de l’ouest des États-Unis consistent pour la plupart en élévations et en ouvrages en terre et en pierre, exécutés avec une grande dépense de travail, et avec un but déterminé. On y trouve aussi réunis divers objets qui ont servi d’ornements, d’armes, d’instruments ou ustensiles de toute, sorte, quelques-uns en métal, mais le plus grand nombre en pierre. Ces ouvrages sont répartis dans le bassin entier du Mississipi et de ses nombreux affluents, puis sur les plaines fertiles qui bordent le golfe du Mexique. On connaît, en outre, une multitude de petits tumulus sur le territoire de l’Orégon ; il y en a sur le Rio Gila de la Californie, sur les tributaires du Colorado de l’ouest, mais il reste à décider s’ils sont semblables à ceux du Mississipi et s’ils ont la même origine.
On observe particulièrement ces travaux en terre dans les vallées des rivières et des grands ruisseaux, rarement très-loin des cours d’eau ; quelquefois ils se trouvent sur les collines ou dans des pays accidentés, mais ils sont alors peu fréquents et toujours de petites dimensions.
Malgré leurs analogies, qui témoignent d’une origine commune, ils peuvent être considérés, relativement à certains caractères, comme répartis dans trois régions géographiques, où ils
- ↑ Ancient monuments of the Mississipi valley, etc., avec 48 pl. et 207 dessins insérés dans le texte. (Smithsonian contributions to Knowledge, vol. I, 1848.)