Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 2.djvu/496

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Brongniart s’efforce encore de prouver l’identité de cause des orbicules dans les corps organisés avec la forme circulaire qu’affectent les diverses couches de silice constituant les agates, les onyx, etc. ; mais nous avons déjà dit que la ressemblance des résultats est plus apparente que réelle, et c’est ce que l’on comprendra mieux lorsque nous aurons suivi le développement de ces orbicules dans le test d’un mollusque ou d’un radiaire.

L’état particulier qui prédispose la substance à prendre le caractère d’orbicule, c’est l’état gélatineux, auquel seraient aussi dus les agates et les silex, et il est probable, ajoute le savant minéralogiste, que la nature et la structure des corps où la silice s’est introduite influent d’abord sur cette introduction et ensuite sur la forme qu’elle prend. Il croit en outre trouver de l’analogie entre l’opération qui produit les moules siliceux, celle qui occasionne les orbicules et celle qui donne lieu aux véritables pétrifications. Mais, dans ces trois opérations, il n’y a réellement de commun que la substance employée, car dans les pétrifications proprement dites, la plus grande partie des caractères organiques persiste ; dans les orbicules siliceux ceux-ci sont détruits au fur et à mesure que le phénomène se produit ; dans les moulages et les contre-empreintes, les caractères des surfaces du corps sont exactement traduits, mais ses caractères intérieurs ont complètement disparu comme sa substance primitive. La supposition de l’influence de la quantité de matière organique sur la formation des orbicules n’est point justifiée davantage par l’analyse chimique des corps non plus que celle de la structure de ceux-ci, comme on le verra par les exemples ci-après.

Ainsi, les explications d’Alex. Brongniart et de L. de Buch nous paraissent insuffisantes pour rendre compte du phénomène des orbicules siliceux, et, de plus, les rapprochements indiqués parle premier de ces savants, entre ces mêmes orbicules et la silice amorphe moulant ou pétrifiant les corps organisés, ne sont aucunement fondés.

Depuis trente ans, nous ne sachions pas que ce sujet ait été traité avec quelques détails, et il a même été complètement