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de réparer l’omission de l’un et de compléter ce que les autres avaient laissé à faire.


Géologie des Grecs pendant les époques alexandrine et post-alexandrine.


Ce sont surtout les phénomènes dus aux causes actuelles qui ont été observés dans ces deux périodes de l’antiquité grecque, telles que la formation des deltas, les alluvions, etc. Beaucoup d’écrivains se sont occupés de ces questions géologiques les plus simples, mais indispensables à connaître ; et l’on sait les noms des polymathes qui ont rassemblé les données relatives à cet ordre de faits, tels que Démétrius Callatianus, Démétrius de Scepsis, Callimaque (κτίσεις νησῶν), et d’autres dont les noms ne nous sont point parvenus, mais dont l’existence est affirmée par Strabon (I, 3).

Rien ne nous prouve que Démocrite d’Abdère se soit occupé, comme le pense le savant Mullach, de ces sujets dans l’ouvrage perdu qui était intitulé Sur les Causes terrestres : Αἴτιαι ἐπίπεδοι ; mais le IIIe chapitre du Ier livre de la Géographie de Strabon est un véritable traité systématique des changements produits à la surface de la terre par les causes actuelles.

Le géographe d’Amasia examine les ouvrages publiés avant lui sur ce sujet, et critique sévèrement les livres d’Ératosthène. À cette occasion il fait une digression intéressante sur la présence des coquilles marines fossiles rencontrées sur les montagnes, quelquefois à plusieurs milliers de stades de la mer, et reproche au célèbre astronome d’Alexandrie de s’être occupé de cette question en traitant de la figure de la Terre et de s’être aussi occupé de cette dernière en traitant de la géographie des continents habités.

Strabon rapporte l’opinion de Xanthus dont nous avons déjà parlé, les hypothèses de Straton de Lampsaque, d’Ératosthène, d’Hipparque, de Posidonius, et enfin émet la sienne propre.