Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 2.djvu/74

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tour découlent logiquement des faits, si le point de départ est nettement établi et si la pensée est complète, si en un mot la question biologique a été envisagée sous toutes ses faces dans l’espace et dans le temps[1].

Nous suivrons, dans cette étude critique d’un livre remarquable à beaucoup d’égards, la traduction française fort élégante qu’en a donnée mademoiselle Clémence-Auguste Royer sur la 3e édition, ce qui rendra la vérification de nos appréciations plus facile au lecteur et nous permettra de tenir compte de plusieurs des savantes annotations que le traducteur y a ajoutées. Nous avons, d’ailleurs, dans les citations, vérifié l’interprétation du texte et reproduit quelquefois celui-ci pour plus de certitude.
Notice historique.

Auteurs divers.

Dans une Notice historique sur l’origine des espèces, M. Darwin rappelle d’abord les opinions récemment émises et plus ou moins en rapport avec la sienne, telles que celles de Lamarck et d’Étienne Geoffroy Saint-Hilaire en France, puis, en Angleterre, celles de W. Herbert, qui, en 1822, déduisait d’expériences sur les végétaux que les espèces ne sont que des classes supérieures de variétés plus permanentes, de Grant, en 1826, qui, dans un mémoire sur les Spongilles, admettait que chaque espèce descend d’autres espèces et qu’elles se perfectionnent par des modifications successives, de Patrick Matthew, qui publia en 1831 des idées plus voisines des siennes que toutes les autres, de Rafinesque, pour qui, en 1836, les espèces végétales ont été d’abord des variétés et beaucoup de variétés sont en voie de devenir des espèces, puis de MM. J. J. d’Omalius d’Halloy, Freke, Herbert Spencer, Naudin, de Keyserling, Schaffhausen, Baden Powell, Wallace, Huxley, Hooker, etc., etc., en tout trente auteurs qui admettraient la variabilité de l’espèce

  1. Nous sommes d’autant plus engagé à cet examen que ce que nous avons lu sur ce livre, soit dans les journaux, soit dans les revues, soit dans des ouvrages plus sérieux, est tellement superficiel et dépourvu de critique, qu’il serait impossible de s’en faire même une faible idée, d’après de semblables articles.