d’Estancarbon, Loup, Sost, Illeu, Castetinerle, Attus et Le Puycasquier-de-Fleurance-Haute surnommé « Nocturne », les plus beaux poignets de Gascogne.
Enfin tout se rallia. Le tumulte peu à peu fondit en un murmure immobile. À gauche, sur deux rangs, trois cornettes de cavalerie s’avancèrent chevau-légers, gendarmes, arquebusiers à cheval ou carabins, et à droite, en même ordonnance, trois enseignes d’infanterie : deux de piquiers — officiers portant l’esponton — et une d’arquebusiers.
Ces bandes resplendissaient. Les chevau-légers, sur de bonnes bêtes osseuses aux reins doubles, apparaissaient armés de courtes arquebuses et de longs pistolets à rouet. Ils avaient, cuirasse et brassards, le hausse-col d’acier engravé de noms féminins, l’épée robuste et le marteau d’armes. Presque tous ceux-là étaient petits nobles.
Les grands gendarmes, armés à cru, l’écharpe flottante sur la cuirasse, bravaient en s’appuyant d’un poing sur leur épée d’arçon, lourde, à deux tranchants, et caressaient de leur main de bride les quatre longs coutelas destinés à couper les mailles des piétons et des cavaliers. Leurs chevaux terribles comme eux faisaient corps avec leurs armures, la plupart gris fer, aux yeux sortis, reins avalés, queues longues, la gueule fendue et les épaules droites, gros mangeurs qui savaient à fond les contremarches guerrières.