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Page:D’Heylli - Dictionnaire des pseudonymes, 2e édition.djvu/7

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drames est bien à lui, et jugez mieux ses livres ; en connaissant l’homme. Sachez enfin que la vie de tel autre écrivain dont les feuilletons vous charment est un perpétuel scandale ; celui-là, il avait pris un faux nom pour ne point désenchanter son lecteur, et son pseudonyme sert à la fois les intérêts de son libraire et ceux de ses passions. Vilain tableau, et qu’il ne faut présenter que comme une exception rare. Les uns se sont masqués par raison de convenances ou par exigences de famille, les autres pour dissimuler un nom désagréable ; ceux-ci par ambition de particule, ceux-là pour avoir le droit d’écrire un peu partout, sans mentir à des traités qui rivent leur signature à un seul engagement ; d’autres, enfin, par obligation de position, voulant se ménager à la fois une attache officielle et une distraction intelligente, et menant de front les graves affaires de l’État et les intrigues multiples du roman et du théâtre.

II


Mais ce n’est point d’hier qu’est né le pseudonyme ; jamais, il est vrai, il n’a été plus fréquemment employé qu’aujourd’hui. Chercher, récolter et réunir en un seul recueil tous les pseudonymes actuels, semble une tâche impossible. L’abus qui s’en fait journellement rend leur complète recherche à peu près illusoire ; souvent un pseu-