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CÉSAR FRANCK

n’eût jamais tolérées trente ans plus tard chez ses élèves.

Il est cependant à ceci certaines exceptions. J’en ai déjà signalé une, le premier trio en fa dièze, exception d’autant plus remarquable que ce trio est désigné par le maître comme faisant partie de son œuvre I, bien que j’incline à penser, sans être toutefois à même de le prouver, que la composition de plusieurs pièces pour piano, et surtout d’un certain nombre de mélodies, est antérieure à celle du trio en question.

L’œuvre I fut publiée sous le titre : Trois trios concertans pour piano, violon et violoncelle, dédiés à Sa Majesté Léopold Ier, roi des Belges, par César-Auguste Franck, de Liège. L’édition primitive en fut faite par la maison Schuberth et Cie (Hambourg et Leipsig) au prix marqué de 3 reichsthäler (11 francs 50 environ) l’un dans l’autre, l’auteur restant propriétaire de l’œuvre pour la France.

Le trio en fa dièze est construit au moyen de deux thèmes cycliques principaux dont le premier sert de base aux trois parties de l’œuvre et engendre, en ses diverses modifications, le plus grand nombre des développements, tandis que le second, immuable, reparait intégralement reproduit dans chacune des trois parties.

S’il était permis de proposer de cette œuvre