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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/233

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Quand on les prend en faute, ou vagabondant dans les endroits interdits à celles qui ont le droit de vendre leurs boîtes à plaisir, on les conduit dans une maison de correction. Là, on leur abîme les fesses, comme tu as pu le voir hier, pour qu’elles ne puissent pas jouer du croupion de huit ou dix jours, et on leur déchiquette le con pour qu’elles ne puissent rien y loger. Il leur reste la bouche, et pendant le chômage forcé de leurs bijoux, elles se gavent de liqueur humaine que leur donnent à boire leurs clients, n’ayant pas d’autres réservoirs.

Cette absorption me rappelait l’horrible succion, et les nausées qui provoquèrent le vomissement.

Madame nous conduisit un soir, Tania et moi, à la maison de correction. Tania était une grande fille de quinze ans, aux appas très développés, qui ne recevait jamais les coups de cordes sans trembler à l’avance de tous ses membres.

On nous introduisit dans la salle du