Aller au contenu

Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/235

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 65 —

— Votre résistance va valoir dix coups de verges de supplément, jeune fille, pour vous apprendre à obéir sans résister. C’est donc quarante bonnes cinglées, que je vais avoir l’honneur d’appliquer à votre postérieur révolté. Je vous en devais trente pour le compte de votre maîtresse, qui m’a recommandé d’employer la verge pour vous dompter. Les dix autres dont je vais gratifier vos fesses, je les prends à mon compte. Vous voyez que votre révolte va vous coûter plus cher que vous ne pensiez.

En lui adressant ce speech, elle brandissait les bouleaux, effleurant la peau qui frissonnait. Elle leva le bras, la verge siffla en traversant l’espace, passant à deux doigts du postérieur, qui bondit comme s’il avait été touché, en même temps qu’un cri s’échappait du gosier contracté par la peur. Un sourire s’empara de l’assistance, car la plupart des femmes qui avaient amené des filles, étaient restées dans la salle.

— Si vous chantez avant d’avoir le mal, que sera-ce donc quand je vous tannerai la peau ? Tenez, maintenant.

Les verges repassèrent encore en sifflant