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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/465

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béiras comme un caniche à son maître, ou gare la cravache, disait-il, en faisant siffler l’air de sa terrible cravache de cheval, mais ses yeux démentaient ses paroles.

Il n’avait jamais eu une esclave aussi soumise, aussi passionnée, aussi ingénieuse à décupler sa volupté, aussi habile à faire naître ses désirs, prenant du plaisir à se laisser mordre comme la cavale par l’étalon, à sentir ses crocs s’enfoncer dans la chair nue, dans un rut de passion échevelée pour cet homme, qui m’avait tirée de la fange. C’était mon dieu, je l’adorais à genoux.

Il me fessait toujours entre ses cuisses avant de commencer nos ébats. Pendant cette fessée, il n’était pas rare que nous jouissions, moi deux fois, lui une, lançant sa fusée dans ma toison, que je devais nettoyer.

Souvent, dans l’après midi, nous nous mettions tout nus sur le lit de repos, dont le ciel de lit et le pied étaient munis d’une glace, qui reflétait tout ce qui se jouait sur le lit. Pour ce jeu-là j’étais dessus pour qu’il ne perdît rien du tableau vivant. Mes gros seins bandés, appuyés sur sa poitrine, la