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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/471

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J’avoue que je me servais de préférence de la main, pour sentir palpiter sous mes doigts cette chair fraîche et douce, surtout dans la posture penchée qu’on fait prendre à ces ravissants postérieurs dodus et potelés, qui ressemblent quand on les découvre à un parterre de lis immaculés, qui se changent bientôt, sous ma main cinglante, en deux plates-bandes de giroflées à cinq feuilles, où l’on monte par deux avenues rouges, qui partent d’à mi-cuisses. Je ne ménage pas cette peau si fine, si tendre et si sensible, qui peut bien supporter cinq ou six claques sans danger, qui cuisent joliment.

Quand j’avais deux jolis postérieurs à fesser l’un après l’autre, le second était sûr d’en sortir plus rouge que le premier, parce que je n’arrivais pas souvent à la fin de la correction, sans perdre mon sang-froid, en perdant autre chose.

Quelques dames me faisaient venir le matin à domicile, donner des leçons de souplesse à de jeunes serves sous leurs yeux, et le plus souvent en présence de l’époux et des jeunes maîtres, filles et garçons. Je me servais de l’instrument qu’on me met-