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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/60

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demandait sans doute les mêmes services qu’à moi. Mais aucune ne dut s’y faire plus que moi, car il en changeait tous les soirs. Il les employa toutes jusqu’à son départ.

Vous voyez que j’étais dépravée de bonne heure, comme toutes mes pareilles d’ailleurs. Vous ne devez plus être surpris de la présentation spontanée de ma… difformité brusquement découverte à ce fameux souper, dont vous me rappeliez à chaque instant le souvenir. Je commence à croire, — vous voyez que c’est longtemps après que je m’en aperçois, — que vous étiez jaloux de vos amis, qui avaient pu constater aussi bien que vous la perfection de la… perspective découverte. Mais vous avez sur eux l’immense avantage de l’avoir revue à votre gré.

Depuis ce vilain homme, je ne me suis jamais trouvée obligée à de pareilles horreurs. Quand je les ai perpétrées, c’était toujours très volontiers, et jamais jusqu’à la consommation, puis c’était une aimable réciprocité de bons procédés.

Mais vous devez avoir gardé aussi bien que moi le souvenir des charmants duos que nous roucoulions ensemble à un âge