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Page:D - Jupes troussées, 1889.djvu/108

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dont je ne puis détacher mes regards. Décidément c’est bien là que je lui donnerai l’absolution.

On donne à la tendre Cunégonde un faisceau de longues verges nouées aux extrémités, fraîchement coupées à un des bouleaux qui pullulent dans les jardins du moûtier, À mon signal, la novice commence à fustiger le gros derrière. À peine on entend le bruit des verges tombant sur la peau, car le tendron ménage le blanc satin, qui a pris à peine une teinte rose, après une douzaine de coups, et quand Cunégonde a achevé la vingtaine, rien ne remue, le cul fustigé reste impassible, et la nonne semble se complaire à cette indulgente correction.

Mais ce fut bien une autre affaire, quand chaque professe, prenant les verges à son tour, vint saluer la mappemonde. La première qui lui dit bonjour, fut sœur Pancrace ; deux fois l’instrument retomba, furieusement manié, sculptant sur chaque globe un long sillon d’un rouge vif, qui fit bondir le gros derrière de la patiente, qui changeant d’antienne poussa deux cris perçants. Sœur Hélène prend les verges, et fort adroitement