Aller au contenu

Page:D - Jupes troussées, 1889.djvu/18

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 8 —


de vingt-six ans, dans tout l’éclat de sa beauté, ardente comme un tison, fusillant les gens de ses deux grands yeux noirs, vifs et brillants comme des escarboucles. Son corps moulé avait atteint ce degré de la forme parfaite, qui fait la femme accomplie. Ses charmes amplement développés, sans exubérance, tendaient sur les chairs pleines, rebondies et fermes, une peau satinée, lisse, unie, comme un tissu tiré sur un métier, à ne pouvoir pas la pincer dans les doigts. Une gorge adorablement potelée, coupée par une vallée profonde, s’écartait en deux mamelons gros et résistants, bombant le corsage d’un relief hardi ; deux roses du paradis s’épanouissaient vermeilles sur la neige éblouissante des demi-globes satinés, que je comblais toujours avec ravissement, des plus tendres caresses ; une peau uniformément blanche enveloppait la chair épaisse, coupée au bas du ventre par une superbe fourrure noire, épaisse, fournie, touffue, formant un magnifique verger de Cypris, qui ombrageait l’entrée du temple de Cythère, dans lequel je faisais très-volontiers de fréquentes dévotions ; une admirable chute de reins, terminée par un somptueux repo-