Page:D - Jupes troussées, 1889.djvu/186

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Mais alors, elles n’ont fait, Dieu merci, que le simulacre.

Bigre, me dis-je, et moi qui roulais dans ma cervelle des projets de vengeance féroce ! Elles ne m’ont rien pris, elles ne me doivent rien ; et puisque je conserve le droit d’espérer des moustaches, l’homme entier ne doit pas épouser les querelles de l’eunuque.

Dès que je suis détaché, je vole au secours de mon infortunée maîtresse. Lady Loverod était exténuée, mais elle commençait à se remettre. Elle m’expliqua qu’on l’avait ménagée, comme les règlements du Club l’exigeaient, on avait poussé l’épuisement avec elle, jusqu’à la lassitude, et la flagellation avait été également modérée. En effet, ses fesses étaient à peine pointillées de gouttes de sang, tandis que mon derrière était littéralement haché.

Ma maîtresse me conduisit au cabinet de toilette, où elle m’enduisit les parties endommagées d’un baume cicatrisant souverain. J’en fis autant à son derrière, et nous repartîmes dans sa voiture. Il me fut impossible de m’asseoir durant le trajet ; je restai deux jours sans pouvoir me servir de mon