Page:D - Jupes troussées, 1889.djvu/26

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d’elle-même, et elle compte à haute voix vingt avec un haro furieux, vingt-un en cinglant la raie entre les fesses, vingt-deux entre les cuisses, vingt-trois sur le minet, et quand elle crie en cinglant vingt-quatre et vingt-cinq, en accentuant le han et le coup, des gouttes de sang perlent sur la peau, pendant qu’on n’entend qu’un hurlement de douleur prolongé.

Le châtiment terminé, on emporte la victime. Aussitôt ma maîtresse bondit, s’élance par la porte que j’ai entr’ouverte, et sans un mot, sans un baiser, haletante de désirs, elle se renverse sur le bord du lit de repos, les jupes troussées jusqu’au nombril, s’offrant à moi pantelante, dans un rut furibond. L’entrée du paradis est glissante, lubrifiée par la rosée qui coule encore de son bouton en pleurs, qu’il a distillée sous le seul stimulant magique de l’émoustillant exercice, auquel l’ardente Juliette ne se livre jamais sans éprouver des titillations délirantes, et j’entre sans effort dans la fournaise où je lui montre, une heure durant, que je suis, moi aussi, en état de lui rendre de brillants services.