Page:D - Lèvres de Velours, 1889.djvu/108

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aimables écuyères qui viennent chevaucher à leur tour ; et quand la dernière vide les étriers, après les deux claques formidables dont l’a gratifiée Miss Pirouett, et que la comtesse se dispose à se remettre en selle, pour achever la manœuvre, la directrice des jeux, sans prendre la précaution de retirer sa culotte, bondit sur mes genoux, et tant bien que mal, s’embroche sur ma quille, chevauchant à la diable, se tordant comme une couleuvre, et arrivant en même temps que moi à Cythère en trois temps de trot, bien qu’elle soit partie en retard, et malgré l’avalanche de gifles que la comtesse lui distribue avec l’aide de la princesse qui a déchiré le pantalon pour la fesser plus à l’aise.

Tout ceci n’a fait que redoubler la rage d’amour qui brûle nos énamourées. Les bayadères se précipitent sur les grottes entrebâillées par le désir, et, agenouillées devant les beautés qui sont toujours troussées jusqu’au nombril, elles viennent essayer d’éteindre l’incendie qui dévore les régions Cythéréennes. Miss Pirouett ga-