tesse s’agenouille devant le minet. Miss Pirouett,
qui me fait signe de venir la suppléer
dans son office de bourreau, s’agenouille en
travers, du côté droit de la croupe, caresse les
fesses de ce côté, fait courir un moment les
doigts dans la raie, s’arrête dans le bas, où elle
enfonce l’index. La joue qui s’appuie sur la
fesse droite, cache ainsi une moitié de la mappemonde,
laissant à découvert l’autre moitié,
sur laquelle je m’escrime à tour de bras, cinglant
vertement du haut en bas l’unique hémisphère
qui est à la portée de ma main, et qui
rougit à chaque gifle retentissante que je lui
décoche. La main levée retombe brutalement
de toute la force de mon bras, froissant les
chairs, et laissant sur la peau les empreintes
rouges des quatre doigts et du pouce. Je vois
enfin les fesses se remuer sous la grêle de
coups que j’applique à l’une d’elle, et aux deux
dernières gifles, qui viennent la cingler, des
gouttelettes de sang jaillissent sous mes doigts,
comme sous des piqûres d’épingles. La courageuse
Russe tient toujours ses vêtements rele-
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