Page:D - La Comtesse de Lesbos, 1889.djvu/15

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plantureuse brune, répondant à l’appel, vient se livrer aux mains de sa maîtresse, qui la dépouille avec les mêmes chatteries. La peau veloutée de Lola, indique son origine espagnole ; une forêt de poils noirs, haute et large, met au bas du ventre une grande tache de jais. Clic, clac, « à moi ! » s’écria la comtesse.

Les trois belles filles nues se précipitent à cet appel vers la dame, qui tend ses bras ; le peignoir tombe, elle n’a pas de corset, ses seins, ronds et fermes, blancs comme la gorge d’une vierge de France, reposent dans un nid de dentelles, qui bordent le haut de la chemise, appuyés comme au rebord d’une fenêtre, dressant les pointes vermeilles de deux roses du paradis, que viennent sucer, tour à tour, les aimables filles, avec des démonstrations de tendresse passionnée. La chemise suit le peignoir ; les soubrettes me cachent le corps qu’elles dépouillent, mais bientôt, tombant à genoux, et s’inclinant comme pour l’adorer, elles découvrent sa nudité marmoréenne. Je retiens un cri d’admiration, que m’arracha prèsque l’apparition de cette merveille. Les pointes roses, toujours droites, se