termine à l’unisson sur un point d’orgue, soupire en mourant, suivi de plusieurs soupirs et d’un long silence.
La comtesse nous ayant fait signe qu’elle a quelque chose à nous communiquer, on fait cercle autour d’elle. Elle nous annonce que nos réunions allaient être suspendues pendant quelques jours, qu’elle devait faire en Espagne un petit voyage de trois semaines, pour lequel elle partait le lendemain. L’annonce de ce brusque départ souleva un haro. Un mois sans se voir ! Moi-même, qui n’étais prévenu de rien, je la trouvais mauvaise, et je me creusais la cervelle pour deviner la cause de ce départ précipité, autant qu’imprévu. Les soubrettes restaient impassibles, mais les trois visiteuses n’en revenaient pas, et manifestaient hautement leur humeur. Ce n’était pas possible ! C’était une épreuve ! Et, que deviendraient-elles pendant cette mortelle absence ? Où se réunir ? Où se voir ? Où s’embrasser ? Où s’aimer enfin ? Qu’on les emmène alors ! Toutes parlaient à la fois. Mercédès répète simplement qu’elle doit s’absenter trois semaines, sans donner la moindre