Page:D - La Comtesse de Lesbos, 1889.djvu/87

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les têtes de leurs montures, se becquètent à qui mieux mieux. Le septuor poursuit la douce besogne, chacune manœuvrant à sa façon. Lison et Mina bondissent sur les croupes de leurs montures, en se pigeonnant comme deux tourterelles ; Agnès, dont le cul voyage allègrement sur ma quille, gamahuche Lola, dont la haute et large motte noire lui couvre la figure ; celle-ci, mise en train par ces chaudes caresses et par le roulis de l’écuyère qui le chevauche, suce amoureusement le bec rose de la comtesse, qui lui rend ses suaves baisers, tandis que, remuée par les bonds de Mina sur sa croupe, elle palpite sous les brûlantes lèvres de Blanche, au bonheur de laquelle je travaille de mon côté d’une langue agile et savante, avec une ardeur que décuple la vue enchanteresse du ravissant tableau que j’ai sous les yeux ; de temps en temps, tournant un peu la tête, sans abandonner ma besogne, je regarde à droite ou à gauche dans les glaces, qui reproduisent fidèlement tous les détails du joyeux divertissement. Je vois de profil des seins palpitants, des croupes rebondies, des reins satinés, des chairs blanches, des chairs roses,