recevant toujours avec la plus complète indifférence les caresses intimes des camérières, qui insistent, d’une façon particulièrement aimable, sur les appas secrets. La princesse est sans doute dans sa période hivernale, car elle reçoit les plus ardentes caresses, sans manifester la plus légère émotion. Quand elle est toute nue, le trio commence le grand jeu, dépensant pour lui plaire toutes les chatteries, toutes les sucreries, toutes les mignardises de leur art, qui est pourtant sans rival, toujours sans plus de succès. De mon observatoire je contemple ce splendide corps nu, si difficile à réchauffer. C’est un véritable modèle académique, avec ses bras ronds et potelés, une gorge marmoréenne, un buste du plus pur dessin, une toison dorée sur un fond blanc de lis, deux cuisses moulées, deux jambes faites au tour, que terminent deux petits pieds d’enfant. Les soubrettes s’essoufflent en vain à animer ce beau marbre, il reste glacé, malgré l’ardeur des chaudes ouvrières. Devant cette froideur obstinée, la comtesse quitte la chambre, et vient me faire part de son ennui. « Je sais ce qui lui manque, lui dis-je, et si vous le voulez,
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Apparence