Page:D - Le marbre animé, 1889.djvu/53

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comme d’habitude, de revêtir sa plus belle toilette ; je veux la posséder habillée. Aussitôt, les camérières, accourues au coup de sonnette, s’empressent de parer leur maîtresse, comme pour une soirée à l’ambassade, laissant à découvert, dans leur nid décolleté de dentelles, les jolies pommes d’amour, que j’aime à voir trembloter sous ma lèvre. Ces atours vont me gêner sans doute, pour les préliminaires habituels, mais cette difficulté est un piment de plus ; et déjà je froisse les malines sous la jupe, en venant saluer, le nez perdu dans les combles, le bouton d’amour dans sa niche. Agenouillé, la tête entre les cuisses, je baise et je rebaise les portes closes du divin séjour ; et dès qu’elles s’entr’ouvrent sous mes lèvres, je dis bonjour au petit dieu qui loge là, pendant que je m’accroche des deux mains aux fesses que je patine. Puis délaissant le devant pour le pays voisin,